Selon le journal le Point : « Raconter sa vie, dans la réalité ou sur des réseaux sociaux sur internet, est aussi gratifiant pour le cerveau que le plaisir trouvé dans la nourriture ou le sexe, selon une étude menée par des chercheurs de Harvard publiée aux États-Unis. »
Alors, il y a « parler de
soi et parler de soi » ! Si c’est pour confier des tranches de vie
quotidienne, des émotions, des espoirs ou que sais-je, cela est gratifiant pour
celui qui parle.
C’est également gratifiant pour
celui qui écoute. Ces confidences sont des moments privilégiés, de connaissance
et de découverte d’un individu d’une manière plus profonde qu’une conversation
ordinaire.
C’est également, une sacrée
preuve de confiance que l’on reçoit quand on écoute et une sacrée preuve de
confiance que l’on donne lorsqu’on se livre en parlant de soi.
Cependant, le « parler de
soi » a ses limites. Si c’est là, l’exclusivité de la conversation d’un
individu, cela devient vite lassant. Surtout si c’est pour s’auto-valoriser en
public et entretenir un statut de pseudo supériorité.
On peut y voir, à ce moment-là,
une forme d’égocentrisme, d’égoïsme, vantardise,
d’impudeur… ce qui tend à restreindre l'échange et la personne peut vite devenir
ennuyeuse ou agaçante.
Mais cela, est moins pire que de
parler de l’Autre en son absence ! Cela peut s’appeler de la médisance
selon les propos tenus. En tout cas, cela n’est jamais sain, sauf si c’est pour
vanter raisonnablement les qualités, les compétences de l’absent.
Ne jamais parler de soi rend la
communication frustrante, parfois ennuyeuse et signale souvent une personnalité
inhibée, timide, avec des peurs de s’exprimer. Chacun a des choses
intéressantes à dire, même sur soi.
Nous sommes chacun, unique sur
cette Terre, ne l’oublions pas. Parler de soi, c’est s’enrichir par nos
semblances mais surtout par nos différences.
Découvrir quelqu’un qui n’est
pas soi, peut être un merveilleux voyage au sein d’une personnalité différente.
Ce sont des moments privilégiés,
de connaissance et de découverte d’un individu d’une manière plus profonde
qu’une conversation ordinaire.
S’exprimer sur soi ou sur des
personnes absentes, doit se faire à la première personne : JE.
« JE pense que… »,
« J’aime la musique… »
Et si j’emploie le « JE », c’est
une façon aussi de me responsabiliser dans ce que JE dis. Le « ON »
est déresponsabilisant et facilite la délation, la médisance, le colportage…
En formation, pour faire part de
sa propre expérience devant d’autres stagiaires, il ne faut pas avoir peur de
se positionner et de s’engager dans l’intervention avec un « JE »
sans complexe.
Longtemps, il était de mise de
laisser le JE de côté pour employer le « nous ». Lorsqu’un travail,
une réflexion sont collégiaux, le « nous » s’impose naturellement.
Si JE suis fier d’une action que
J’ai faite, j’emploie le JE pour alimenter et installer mon estime de moi
auprès de mon cerveau. Quitte à reprendre le « nous », lorsque MON
idée a été reprise dans un travail d’équipe par exemple.
Michèle DANGUY©2012
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